How can we defend the Enlightenment today? Does its ideal of emancipation still hold meaning? In a context marked by the reemergence of nationalism and fascism, environmental and health crises, and rising inequality, we cannot be content to invoke the Enlightenment as an immutable spirit. To confront the danger of our civilisation’s collapse without abandoning philosophical and scientific rationality, while bearing in mind our dependence on nature and on other living creatures: such is the aim of this book. In opposition to contemporary manifestations of the “Counter-Enlightenment” – those who seek to establish a hierarchical society, whether drawing on religion or appealing to transhumanism– and in response to post-modern accusations that all universalism is hegemonic, we must propose a new Enlightenment. One which requires us to visit anew the history of the Enlightenment and to resist the amputation of reason, now reduced to an instrument for calculation and exploitation. The objective of this new Enlightenment and its project for an ecological and democratic society is to identify and surmount the Schema of domination – over others and over nature, both within and outside the self – which expresses a contempt for the body and for vulnerability, and to create new reference points to help us take on the challenges with which we are all faced. This Enlightenment in the ecological age represents an alternative to past and present forms of Counter-Enlightenment.
Ein Leben, ein Werk (Methode, Biobibliographische Angaben, Die Etappen des intellektuellen Lebens und die Hauptquellen)
Levinas, ein Phänomenologe (Husserls entscheidender Beitrag, Der Fall Heidegger, Eine Phänomenologie der Nicht-Konstitution)
Zweiter Teil: Andersheit und Transzendenz
Gesicht und Unendlichles (Das Gesicht als Epiphanie, Sprache und Trennung)
Gesicht und Ethik (Das Ethische als Störung, Die Untersagung des Mordes, Verantwortung und ethischer Widerstand)
Dritter Teil: Verantwortung, Verletzlichkeit und Stellvertretung
Praktische Implikationen: Medizin, Politik und die Frage des Tieres (Das ethische Paradox, Das Primat der Verantwortung gegenüber der Freiheit, Schwierigkeiten)
Die Verantwortung bis hin zur Stellvertretung (Fürsorge und Stellvertretung, Die Geisel, Stellvertretung und Verhältis zur Geschichte).
Viertel Teil: Eine Philosophie des « Leben von »
Die Existenz als Rezeptivität und Einverleihung (Die Nahrungen, die Liebe zum Leben, Vom Genuss zur Gerechtigkeit)
Die Schwere und die Lokalisierung (Die irdische Conditio und die Konkretisierung, Bleibe und Sammlung, Die Phänomenologie, eine Schule der Aufmerksamkeit und der Freiheit)
Fünfter Teil: Lebendiger Körper und politischer Körper
Körper und Andersheit (Der Biologismus und die Kritik des gefesselten Seins, Exzendenz versus Verwurzelung)
Der Tod und die Zeit (Das Sein zum Tode oder die vom Tod her gedachte Zeit, Den Tod von der Zeit und vom Anderen her denken)
Sechster Teil: Der Dritte und die Gerechtigkeit
Ethisches und Politisches (Was bedeutet es, das Politische an die zweite Stelle zu setzen? Der Dritte spricht zu mir durch den Anderen hindurch, Was heisst Wir?)
Was habe ich gerechterweise zu tun? (Der Dritte ist ein anderen Nächster, Sein Recht zu sein zu verantworten)
Siebter Teil: Ein anderer Humanismus
Der Pluralismus, die Güte und der Frieden (Der verliehene Freiheit, Die Rechtfertigung der Freiheit, Der Frieden ist zuerst mein Frieden)
Phänomenologie der Menschenrechte und Zivilisation (Menschenrechte und guter Wille, Die nach allen Seiten offene Hütte des Bewusstseins)
Achter Teil: Religion und Philosophie
Alterität und Illeität (Spur und Intrige, Was bedeutet Gott ?)
Die Philosophie ist nicht die Theologie (Die Erweckung zu Gott, Das Begehren des Gutens, Ethik und Spiritualität, Transdeszendenz und Zu-Gott)
L’intrigue qui se noue entre les leaders d’extrême droite et une population relève de l’emprise. S’il est nécessaire de pouvoir repérer les autocrates et d’insister sur les garde-fous comme sur les dispositions morales permettant de préserver la démocratie, la spécificité de l’emprise oblige à réfléchir à ce qui rend les personnes perméables au fascisme. Ce dernier encourage les sujets à évacuer leur sentiment d’impuissance en déchargeant leur agressivité sur certains groupes et conduit à un délire à plusieurs. Mais c’est dans ces périodes troublées que la puissance du féminin, qui s’oppose à la force et à l’obsession du contrôle et naît de la gratitude pour le donné, prend toute son importance. Nourrie par le féminisme, elle témoigne de l’amour d’un monde rendant possible l’accueil d’êtres nouveaux et diffuse un esprit de convivialité sans lequel un projet humaniste et écologiste ne peut s’imposer.
Sommaire:
Avant-propos; La démocratie assiégée; Une psychanalyse à l’envers; L’emprise; Les gardiennes de la démocratie; Politique de la considération; La puissance du féminin.
Tout en soulignant l’actualité de l’existentialisme, qui implique d’accepter la facticité de notre condition et éclaire le lien entre contingence et liberté, indétermination du sens et responsabilité, Corine Pelluchon montre que l’écologie exige de l’enrichir. Mais l’existentialisme écologique ne se réduit pas au coexistentialisme attestant notre appartenance à une communauté de vivants. Il suppose de prendre ses distances avec l’imaginaire terrestre et de penser l’humain en partant de la mer. Reposant sur une ontologie liquide, cet existentialisme rompt avec l’obsession territoriale qui explique les contradictions du droit international de la mer, déchiré entre l’impératif de préservation d’un écosystème indispensable à notre survie et les rivalités économiques et militaires conduisant à sa surexploitation. Opposée à toute pensée de l’enracinement, cette phénoménologie de la vie marine met en évidence la fluidité du moi et conçoit notre immersion dans le monde commun, qui renvoie à la mémoire et à l’immémorial, à la mer-mère conçue dans sa préséance sur les terres.
Signatures en librairie:
Le 20 septembre, de 19 h à 21 h, à la librairie EXC, Passage Molière, Paris 3ème.
Le 26 septembre, de 19 h à 21 h, à la librairie Des Femmes, 33/35 rue Jacob, Paris 6 ème.
Sortie de la traduction japonaise de Pour comprendre Levinas, un philosophe pour notre temps.
Table ronde sur le livre à l’université de Rikkyo, le 10 déc. de 15 h à 18 h. Interventions de 5 doctorants japonais de l’univ. de Tokyo. En présence des traducteurs du livre.
Conférence sur « Ethique de la vulnérabilité et de la considération et éthique du care. Similitudes et différences », Université de Tokyo, le mardi 8 décembre, de 17 h à 19 h 30.
Conférence sur Les Lumières à l’âge du vivant ( Seuil, 2021, 2022) à la Maison française du Japon, le mardi 5 décembre, de 18 h à 20 h 30.
Table ronde sur Réparons le monde. Humains, animaux, nature ( Rivages, 2020) le 3 décembre, à l’université de Rikkyo, 17-19 h 30. Intervention de 7 étudiants japonais de plusieurs universités ( Tokyo, Rikkyo). Traduction. Y. Tonaki.
Lundi, 27.3.2023: Genève: „Vivre de“, „vivre avec“, „vivre pour“. Une philosophie des nourritures et ses implications éthiques et politiques. Uni Mail, Bouv. du Pont-d’Arve 40, Genève, 18h.
En prenant au sérieux la matérialité de notre existence qui est toujours transitive et en insistant sur l‘alimentation qui dépasse les dualismes nature/culture, biologique/social, corps/esprit, individuel/social, la phénoménologie du « vivre de » et des nourritures donne naissance à une philosophie de l’habitation de la Terre qui est toujours une cohabitation avec les autres, humains et non humains. Non seulement elle fait surgir un sujet qui est toujours en contact, qu’il le veuille ou non, avec les autres, mais, de plus, elle pense l’existence à la lumière de la réceptivité, et pas seulement comme projet. Il s’agira de dégager les conséquences éthiques et politiques de cette philosophie de la corporéité qui souligne notre dépendance à l’égard des autres vivants et de la nature ainsi que la dimension de plaisir propre à notre immersion dans le monde sensible.
Ökologie als Emanzipationsprojekt : eine neueAufklärung ohne den Rausch der Vernunft.
Postmoderne Kritiker interpretieren den Universalismus der Aufklärung als eine Form des Strebens des Westens nach Hegemonie. Aber diese Interpretation ist unzureichend: Das Erbe der Aufklärung, im Sinne der Rechtfertigung der Vernunft, der Emanzipation, der Menschenrechte und der Demokratie, bleibt relevant. Aber die ökologische Krise und die Abhängigkeit von anderen Lebewesen zwingen uns, ihre anthropozentrischen Grundlagen und den Natur/Kultur-Dualismus in Frage stellen. Das ist die Bedeutung des Konzepts der neuen Aufklärung, die eine demokratische und ökologische Gesellschaft fördert und davon ausgeht, dass die Rationalität nicht mehr dazu dient, die Natur und andere Lebewesen zu beherrschen.
Mercedi, 29.3.2023: St. Gallen: Ecology, Universalism and Emancipation. The Case for a New Enlightenment. 01-012 Hauptgebäude HSG, Lecture Hall
How can we defend the Enlightenment today? Does its ideal of emancipation still hold meaning?
In a context marked by the awakening of nationalism, environmental and health crises and rising inequality, we cannot be content to invoke an immutable spirit of the Enlightenment.
To confront the danger of our civilisation’s collapse without abandoning philosophical/scientific rationality, while bearing in mind our dependence on nature and on other living creatures: that is the approach of the book I wish to present. To fight the “Counter-Enlightenment” – those who would prefer to establish a hierarchical or theocratic society – and respond to post-modern accusations that all universalism has hegemonic aims, we must propose a new Enlightenment. One which requires us to visit anew the history of the Enlightenment, and to resist the amputation of reason, now reduced to an instrument for calculation and exploitation. The objective of the Enlightenment in the age of the living, and of its project for an ecological and democratic society, is to eliminate the schema of domination – over others and nature both interior and exterior to the self – which expresses a contempt for the body and for vulnerability.
Jeudi, 30.3.2023: Neuchatel, FLSH, Espace Tilo-Frey: Par delà le désespoir, l’espérance. Réflexions sur le temps présent.
Les risques écologiques et politiques actuels expliquent le climat d’anxiété dans lequel nous vivons. Tout en soulignant la dynamique destructrice du désespoir et les risques de violence ou d’autodestruction qu’il comporte, nous montrerons que la confrontation à la possibilité d’un effondrement de notre civilisation est paradoxalement l’occasion d’un changement ouvrant un horizon d’espérance. Toutefois, cette assertion suppose de comprendre que l’espérance n’a rien à voir avec l’optimisme qui masque la gravité de la situation et qu’elle se distingue aussi de l’espoir qui exprime le souhait de voir ses désirs personnels se réaliser. Opposée au déni et inassimilable à un simple trait psychologique, l’espérance, qui est une vertu théologale, implique l’épreuve du négatif. Elle est la traversée de l’impossible. Naissant sans qu’on l’ait cherchée et lorsque l’on a perdu toute superbe et toute illusion, elle est la capacité à déchiffrer dans le réel les signes d’un progrès possible et à transmettre l’énergie nécessaire à sa réalisation.
Vendredi, 31.3.2023: Lugano, Universita della Svizzera italiana, USI: Par delà le désespoir, l’espérance. Réflexions sur le temps présent.
Les risques écologiques et politiques actuels expliquent le climat d’anxiété dans lequel nous vivons. Tout en soulignant la dynamique destructrice du désespoir et les risques de violence ou d’autodestruction qu’il comporte, nous montrerons que la confrontation à la possibilité d’un effondrement de notre civilisation est paradoxalement l’occasion d’un changement ouvrant un horizon d’espérance. Toutefois, cette assertion suppose de comprendre que l’espérance n’a rien à voir avec l’optimisme qui masque la gravité de la situation et qu’elle se distingue aussi de l’espoir qui exprime le souhait de voir ses désirs personnels se réaliser. Opposée au déni et inassimilable à un simple trait psychologique, l’espérance, qui est une vertu théologale, implique l’épreuve du négatif. Elle est la traversée de l’impossible. Naissant sans qu’on l’ait cherchée et lorsque l’on a perdu toute superbe et toute illusion, elle est la capacité à déchiffrer dans le réel les signes d’un progrès possible et à transmettre l’énergie nécessaire à sa réalisation.
Les risques écologiques et politiques actuels expliquent le climat d’anxiété dans lequel nous vivons. Tout en soulignant la dynamique destructrice du désespoir, Corine Pelluchon montre que la confrontation à la possibilité d’un effondrement de notre civilisation est l’occasion d’un changement ouvrant un horizon d’espérance. Cela suppose de comprendre que l’espérance n’a rien à voir avec l’optimisme qui masque la gravité de la situation et qu’elle se distingue aussi de l’espoir qui exprime le souhait de voir ses désirs personnels se réaliser. Opposée au déni, l’espérance implique l’épreuve du négatif. Elle est la traversée de l’impossible. Naissant sans qu’on l’ait cherchée, lorsque l’on a perdu toute superbe et toute illusion, elle est la capacité à déchiffrer dans le réel les signes d’un progrès possible et à transmettre l’énergie nécessaire à sa réalisation.
Comment défendre les Lumières dans un contexte marqué par le réveil du nationalisme et par les crises environnementales et sanitaires ? Peut-on croire en un progrès par la raison après Auschwitz, Hiroshima et les goulags ? Pour combattre les anti-Lumières qui souhaitent rétablir une société hiérarchique, tout en répondant aux accusations des postmodernes qui suspectent tout universalisme d’être hégémonique, Corine Pelluchon propose de nouvelles Lumières qui tiennent compte de notre dépendance à l’égard des autres vivants. Leur objectif est de destituer le schème de la domination qui transforme notre rapport aux autres et à la nature en une forme de guerre.
Corine Pelluchon, Das Zeitalter des Lebendigen. Eine neue Philosophie der Aufklärung, 320 Seiten, 50,– € Quelle: WBG
1 (1) Die Aufklärung stehen steht unter Beschuss, und das von allen Seiten: Rechte wollen zurück zur hierarchischen Gesellschaft, Linke halten den Universalismus für hegemonial. Die Philosophin Corine Pelluchon dagegen ist überzeugt: Um eine wahrhaftig ökologische und demokratische Gesellschaft herbeizuführen, müssen wir die aufklärerischen Ideale wiederentdecken – um sie anschließend weiterzuentwickeln. 68 Punkte
Daniel Mendelsohn, Flüchtige Umarmung, Von der Sehnsucht und der Suche nach Identität, A. d. Amerikanischen von E. Schönfeld, 256 Seiten, 26,– € Quelle: Siedler
2 (-) Seine Autofiktion „Eine Odyssee – Mein Vater, ein Epos und ich“ war ein internationaler Bestseller. Nun erscheint Daniel Mendelsohns Debüt von 1999 auf Deutsch. Auch hier reflektiert der Altphilologe sein Leben mithilfe der griechischen Mythologie. Zerrissen zwischen der eigenen Homosexualität und der jüdischen Tradition findet er Halt in den Texten antiker Klassiker. 49 Punkte
3 (3) „Leistung muss sich wieder lohnen!“, versprach einst Helmut Kohl. Was aber heißt das? Die Definition von Leistung hat sich gewandelt, schreiben die Soziologen Mayer-Ahuja und Nachtwey: Als Leistungsträger gelten Managerinnen oder Unternehmensberater. Postboten oder Pflegerinnen dagegen arbeiten hart, können aber kaum davon leben. Porträts von Menschen, die mehr verdient hätten als „Applaus vom Balkon“. 40 Punkte
Audio herunterladen Corine Pelluchon springt mit ihrem Buch „Das Zeitalter des Lebendigen“ von Rang acht an die Spitze der Sachbuchbestenliste. Es folgen Bücher über un- oder unterbezahlte Arbeit: „Die Erfindung der Hausfrau“ und „Verkannte Leistungsträger:innen“. Aus der SendungStudio 9 Deutschlandfunk Kultur, ZDF und „Die Zeit“ präsentieren gemeinsam die stärksten Sachbücher des Monats. Gekürt werden die Titel von einer Jury aus 30 Kritikerinnen und Kritikern. 1 (8) Corine Pelluchon: „Das Zeitalter des Lebendigen. Eine neue Philosophie der Aufklärung“ WBG, Darmstadt 2021 320 Seiten, 50 Euro
Dans l’Atelier Philo, Corine Pelluchon vous introduit à une réflexion nuancée sur les enjeux éthiques et politiques de la cause animale. Soulignant les similitudes et les différences entre les humains et les animaux, elle définit des concepts comme la sentience, lève certains malentendus associés aux notions de spécisme et d’antispécisme, rappelle le contexte dans lequel est née l’éthique animale et fait le point sur des approches plus récentes intégrant notre rapport aux animaux à une interrogation globale sur notre habitation de la Terre qui est toujours une cohabitation avec les autres vivant. Des exemples éclairent la manière dont nous pourrions améliorer la condition des animaux tout en tenant compte des contraintes économiques et des différences de points de vue.
Parution en mars 2021 chez Beck du livre issu de la conférence prononcée lors de la remise du prix de la pensée critique Günther Anders (suivie de la laudatio, d’extraits de G. Anders et d’un échange avec C. Dries).
Parution en poche le 22 avril 2021 de Ethique de la considération.
On ne saurait se borner à invoquer un esprit des Lumières immuable dans un contexte marqué par le réveil du nationalisme, les crises environnementales et sanitaires et l’augmentation des inégalités. Faire face au danger d’effondrement de notre civilisation sans renoncer à la rationalité philosophico-scientifique, mais en tenant compte de notre dépendance à l’égard de la nature et des autres vivants : telle est la démarche qui fonde ce livre. Pour combattre les anti-Lumières qui souhaitent rétablir une société hiérarchique ou théocratique et répondre aux accusations des postmodernes qui suspectent tout universalisme d’être hégémonique, il faut donc proposer de nouvelles Lumières. Celles-ci supposent de revisiter l’histoire des Lumières, mais aussi de lutter contre l’amputation de la raison qui a été réduite à un instrument de calcul et d’exploitation.
L’objectif des Lumières à l’âge du vivant et de leur projet d’une société démocratique et écologique est bien de destituer le principe de la domination – une domination des autres et de la nature à l’intérieur et à l’extérieur de soi qui traduit un mépris du corps et de la vulnérabilité.
Entretien pour la FEP sur « Réparons le monde » ( Rivages, 2020) et quelques mots annonçant « Les Lumières à l’âge du vivant »( Seuil, 7 janvier 2021).
Datum: 29.12.2020 18:00 Uhr Jeden Monat empfehlen 30 Juroren zehn herausragende Sachbücher. Sie können dabei helfen, die Gegenwart besser zu verstehen – die Sachbuch-Bestenliste für Januar 2021.
Taking Vulnerability and Corporality Seriously : What Does It Change for Ethics and Politics and Why It Could Make Ecology and the Animal Cause Enter Democracy ?
la liste des 10 meilleurs essais en allemand du mois par 30 journalistes et critiques de Deutschlandfunk Kultur, ZDF und „Die Zeit“.
Deutschlandfunk Kultur, ZDF und „Die Zeit“ präsentieren gemeinsam die stärksten Sachbücher des Monats. Gekürt werden die Titel von einer Jury aus 30 Kritikerinnen und Kritikern.
Manifest für die Tiere ( Beck, 16. Oktober, 2020). Traduction allemande de Manifeste animaliste. Politiser la cause animale ( Alma, 2017).
Wowon wir leben. Philosophie der Ernährung und der Umwelt( WBG, 12. Oktober, 2020). Traduction allemande de Les Nourritures. Philosophie du corps politique ( Seuil, 2015, 2020).
Warum hat die Berücksichtigung der Umweltprobleme die Demokratie nicht verändert? Warum halten wir an einem Lebensstil fest, der zerstörerische Auswirkungen auf ökologischem wie sozialem Gebiet hat? Corine Pelluchon fordert die Menschheit auf, sich einer neuen Existenzphilosophie zuzuwenden und ihre Abhängigkeit von der Welt der Natur anzuerkennen.
Klappentext zu „Wovon wir leben “
Unser politisches System fokussiert auf die Souveränität der Menschen und vernachlässigt dabei die drohende Umweltkatastrophe. Unter Rückgriff auf die Phänomenologien von Levinas, Derrida und Ricoeur entwirft Corine Pelluchon eine Existenzphilosophie, die auch Tierwohl und Umweltschutz im Blick hat. Ihre Phänomenologie des « Lebens von » nimmt die Körperlichkeit des Subjekts ernst. Alles, von dem wir leben, ist nicht nur Ressource, sondern Nahrungsmittel; das Bewohnen der Erde ist ein Zusammenwohnen mit anderen Menschen und Spezies. In Anschluss an Heideggers Ontologie der Sorge ist die menschliche Abhängigkeit für Pelluchon kein Zeichen der Schwäche. Stattdessen ist die Tatsache, dass wir durch die Welt der Natur ernährt werden, ein Grund zur Freude. In politischer Konsequenz aus den philosophischen Gedanken schlägt das Buch einen neuen Gesellschaftsvertrag vor, der die Tierfrage und die Ökologie in das Herz der Republik einschreibt und der Demokratie ermöglicht, sich neu zu erfinden.
Parution chez Rivages d’un ouvrage regroupant des articles et inédits qui font le point sur la transition écologique et sur ce qu’elle requiert sur le plan individuel et collectif, et qui soulignent aussi les liens et les tensions entre l’écologie et la cause animale. Les différences existant entre l’éthique de la vulnérabilité développée dans mes précédents livres et l’éthique du care font également l’objet d’un développement conséquent. La réflexion philosophique sur les notions d’autonomie, de vulnérabilité et de responsabilité qui sont au coeur de l’éthique de la vulnérabilité et de la considération est illustrée par des exemples montrant les enjeux éthiques et politiques de la prise en charge des plus fragiles, notamment des personnes âgées.
286 pages. 8,80 euros.
Notre capacité à relever le défi climatique et à promouvoir plus de justice envers les autres, y compris envers les animaux, suppose un remaniement profond de nos représentations sur la place de l’humain dans la nature. Prendre au sérieux notre vulnérabilité et notre dépendance à l’égard des écosystèmes permet de saisir que notre habitation de la Terre est toujours une cohabitation avec les autres. Ainsi, l’écologie, la cause animale et le respect dû aux personnes vulnérables sont indissociables, et la conscience du lien qui nous unit aux autres vivants fait naître en nous le désir de réparer le monde.
Fotos und Audio-Mittschnitt der Preisverleihung ( enregistrement de la cérémonie du 17/2/2020, avec l’introduction de C. Dries et de W. Beck, la laudatio de K. P. Liessmann, la conférence de C. Pelluchon, l’échange avec C. Dries et les extraits de textes de G. Anders lus par A. Milberg).
Pour comprendre Levinas. Un philosophe pour notre temps, Paris, Seuil, coll. « La couleur des idées », 288 p.
Emmanuel Levinas a renouvelé en profondeur la philosophie, qu’il s’agisse de la définition de la subjectivité par la responsabilité, des implications politiques de cette conception du sujet ou de son insistance sur la corporéité, pensée comme vulnérabilité ou associée à une phénoménologie du « vivre de » et des nourritures.
Dans un séminaire qui s’adressait à des étudiants en philosophie et à des soignants, Corine Pelluchon donne les clefs pour comprendre cette œuvre exigeante et communique une expérience de pensée liée à la manière dont la réflexion et le style de Levinas l’ont bouleversée. Elle montre en quel sens il a inspiré ses propres travaux, qui prolongent et parfois discutent ses thèses, soulignant aussi l’actualité de Levinas, y compris lorsqu’on s’intéresse à des sujets sur lesquels il ne s’est pas exprimé, comme la médecine, l’écologie et le rapport aux animaux.
Republication en poche de Les Nourritures. Philosophie du corps politique, Paris, Seuil, 2015, coll. « Points essais », 2020, 496 p. Postface inédite.
Der 2020 zum zweiten Mal vergebene Günther Anders-Preis für kritisches Denken geht an die französische Philosophin Corine Pelluchon. Die Preisverleihung findet am 17. Februar 2020 um 19 Uhr im Literaturhaus München statt. Die Laudatio hält Paul Liessmann.
Le prix Günther Anders de la pensée critique a été attribué à Corine Pelluchon pour l’ensemble de ses travaux et la cérémonie de remise du prix, comprenant une laudatio ( par Paul Liessmann, qui remplacera Hilal Sezgin) et un discours de 20 minutes de la lauréate, puis un échange avec les membres de la société internationale Günther Anders, se tiendra à Münich, à 19h, le 17 février 2020.
A la mémoire du philosophe et critique du monde Günther Anders, des auteurs germanophones et leurs oeuvres ( essais philosophiques, culturels, politiques, etc). se voient attribuer un prix qui, dans la tradition des Lumières, traite des conditions de vie dans notre monde contemporain, en particulier des bouleversements culturels, économiques et techniques. Ce prix récompense des idées novatrices et originales, associées à une qualité esthétique permettant de communiquer des pensées complexes dans un langage clair. Le sponsor financier du prix est la fondation CH Beck à Münich. Le précédent lauréat était en 2018 l’écrivain, journaliste, musicien et traducteur Dietmar Dath.
Site du Prix Günther Anders:
Corine Pelluchon (geb. 1967) ist Professorin für Philosophie an der Universität Paris-Est Marne-la-Vallée. Neben Leo Strauss, auf den sie in ihren Werken immer wieder Bezug nimmt, liegen ihre Schwerpunkte im Bereich der Moralphilosophie, der Politischen Philosophie und der angewandten Ethik (Bioethik, Umwelt- und Tierethik). Zu ihren bereits mehrfach ausgezeichneten Arbeiten gehören: Éléments pour une éthique de la vulnérabilité : les hommes, les animaux, la nature (2011) und Les Nourritures : philosophie du corps politique (2015). In einem so politischen wie philosophischen Manifest hat sie zuletzt ihre Kritik am gesellschaftlichen Umgang mit dem Lebendigen formuliert: Manifeste animaliste: politiser la cause animale (2017) In ihrem jüngsten Buch Éthique de la considération ( Seuil, 2018)– auf Deutsch in diesem Jahr in der Wissenschaftlichen Buchgesellschaft unter dem Titel Ethik der Wertschätzung ( WBG, 2019) erschienen – entwirft Corine Pelluchon eine Tugendethik „für eine ungewisse Welt“.
Aus der Begründung der Jury:
„Mit Corine Pelluchon wird eine europäische Denkerin prämiert, deren philosophische Gegenwartsdiagnostik radikal modernekritische Wege in eine ökologische Zivilisation aufzeigt, ohne die Errungenschaften der Aufklärung preiszugeben. In der Absicht, neue Umgangsweisen und Politiken des gemeinsamen Lebens zu entfalten, versteht sie das vermeintlich autonome Individuum der Moderne als verletzliche Kreatur in einer ebenso verletzlichen Umwelt. Ihre bio- und umweltethischen Studien erweitert Corine Pelluchon in ihrem jüngsten Buch Ethik der Wertschätzung um eine universale Tugendethik, die deutlich angetrieben ist von der Sorge um das Lebendige im Zeitalter seiner globalen Zerstörung.“
Recension parue dans Die Zeit le 25 juilllet 2019 par Hilal Sezgin de Ethik der Wertschätzung. Tugenden für eine ungewissene Welt, WBG, 2019. Traduction de Éthique de la considération (Seuil, 2018).
Ethik der Wertschäztung 2ème sur la liste des 10 meilleurs essais, liste établie pour juillet et août 2019 par un collectif de 30 journalistes allemands.
Die Sachbuch-Bestenliste von Deutschlandfunk Kultur, dem ZDF und der ZEIT wird von 30 Juroren kuratiert. Aber was ist mit Ihnen, liebe Leserinnen und Leser? Welche aktuellen Sachbücher haben Sie gelesen, welche davon fehlen auf der Liste?
Parution en catalan et en français dans la collection du centre culturel de Barcelone d’un bref texte issu d’une conférence présentée en novembre 2018 à Barcelone, 82 p.
Présentation d’une conférence sur « La philosophie du vivre de et des nourritures de Levinas« , invitation de la SJRL (société japonaise des études lévinassiennes), à l’université de Keio, Tokyo, le 24 mai, 18 h-20 h.
https://sjeloffice.wixsite.com/levinas-jp
Présentation à Tokyo d’une conférence sur « Nos rapports aux animaux: enjeux éthiques, politiques et civilisationnels », le 25 mai, dans le cadre de La Nuit de la philosophie.
« Écologie, existence et reconstruction de la démocratie », présentation de Les Nourritures. Philosophie du corps politique ( Seuil, 2015), traduction japonaise à paraître en 2019 . Université de Doshisha, KYOTO, le 27 mai 2019, 16 h 40-18 h.
Le colloque, organisé par G. Hess, C. Pelluchon et J.-P. Pierron, Les humains, les animaux, la nature: quelle éthique des vertus pour le monde qui vient?,se tiendra à CERISY du 24 juin 2019 au 1er juillet 2019.
Pour venir, il faut s’inscrire au préalable. Consulter le lien suivant ( avec le programme et toutes les informations nécessaires):
Translation of Les Nourritures. Philosophie du corps politique ( Seuil, 2015).
This book seeks to replace the philosophy of the subject, underlying contemporary contractualism, with another philosophy. The ethics of vulnerability, which emphasizes the category of passivity, is the first phase in this philosophy of corporality, further supplemented in Nourishment by a philosophy of “living from,” which takes the materiality of our existence and our corporeality seriously: hunger, oikos, space, birth. It also stresses the importance of enjoyment and taste.
Starting from eating that highlights a relational subject that has always an impact upon other beings, including animals, Corine Pelluchon provides a political theory in which the protection of the biosphere and its beauty, and the taking into account of animals’ interests enter politics. She also indicates the conditions of a reconstruction of democracy.
Based on a radical phenomenology of sensations, this book takes inspiration from the French philosophers who were able to suggest an alternative to Heidegger’s ontology of concern, such as Emmanuel Levinas, Henri Maldiney, Paul Ricoeur. She also refers to Watsuji Tetsurô and his phenomenology of « milieu » (Fûdo) which emphazises the importance of space. Going beyond the dualisms between nature and culture, subject and object, mind and body, reason and emotions, Pelluchon aims to determine the existential structures that break with the philosophies of freedom that serve as a foundation for liberal political theory and explain also our difficulties to solve the ecological crisis, promote a more sustainable model of development and connect justice with conviviality.
NOURISHMENT. A Philosophy of the Political Body. Translated by Justin E. Smith. ( 416 p).
Introduction
Part One: A phenomenology of nourishment
Living from
Enjoyment; The Gourmet cogito ; Taste; The tea ceremony ; The terrestrial condition, the localization, and birth
Space, milieu, and other existents
The geographicity of being, the ecumene and mediance ; Dwelling, building, cultivating ; Empathy, communication with animals, and sharing of the common world; Zoopolis and justice towards animals ; Eating meat and the love of animals
Eating disorders
Hunger as the starting point of ethics; A problem of justice, not of shortage: the capabilities approach ; Food ethics and policy ; Phenomenology of nourishment and agriculture ; Anorexia, bulimia, and obesity: A painful orality
Part Two:To institute a common world
A new social contract
Hobbes’s artificialism, or the social contract as a response to violence; Locke’s moderate liberalism: Autonomy without waste or expropriation; Rousseau’s general will and the sense of obligation ; Rawls’s original position and the new social contract; The principles of justice as the sharing of nourishment
Reconstructing democracy
Supplementing the representative system ; hypothesis of a third chamber, and the role of experts ; From competitive democracy to deliberative democracy ; Heterogeneity of the public sphere and participation ; Culture and democracy: Intellectuals, media, and the schools
Beyond national boundaries
In the shadow of the bomb; Globalization, sovereignty, and methodological cosmopolitanism ; Cosmopolitical rights since Kant ; Global civil society and cosmopolitical democracy; Imaginary, utopia, and the heritage of the Enlightenment
Conclusion
Thee opening of the possible and conviviality ; Love of life ; A radical phenomenology of sensing and a political constructivism
Malgré l’état de nos connaissances, nous peinons à engager la transition énergétique. Il importe de la présenter comme un projet de société qui substitue la coopération et la solidarité à la compétition et l’égoïsme, un projet éthique de transformation de soi qui favorise les vertus de considération, de justice et de sobriété, et un projet politique qui associe l’autonomie des citoyens et le volontarisme des gouvernements pour lutter contre les groupes de pression.
English
Repairing the world. Philosophical benchmarks for a post-carbon society
To implement the transition to clean energy, one has to present it as a social project that substitutes cooperation and solidarity for competition and selfishness, as an ethical project of self-transformation that fosters virtues of consideration, justice and sobriety, and as a political project that associates citizens’ autonomy and governments in the fight against lobby groups.
Les Nourritures. Philosophie du corps politique, Seuil, 2015, 389 p.
Prix Édouard Bonnefous de l’Académie des Sciences Morales et Politiques en 2016 et prix de l’essai Paris-Liège en 2016.
Pourquoi la prise en considération des enjeux environnementaux n’a-t-elle pas transformé la démocratie ? Pourquoi continuons-nous d’adopter des styles de vie qui ont un impact destructeur à la fois sur le plan écologique et social ? L’échec relatif des éthiques environnementales vient notamment de ce qu’elles n’ont pas su articuler l’écologie à une philosophie de l’existence, ni indiquer le chemin d’une possible rénovation de la démocratie. C’est à cette double tâche que s’attelle Corine Pelluchon.
Sa phénoménologie du » vivre de » prend au sérieux la corporéité du sujet et la matérialité de l’existence. En envisageant tout ce dont nous vivons, non comme de simples ressources, mais comme des nourritures, l’auteur pense l’habitation de la terre comme une cohabitation avec les autres hommes et les autres espèces. L’alimentation est le paradigme de cette phénoménologie du sentir qui part du plaisir attaché originairement au fait de vivre pour montrer que, dans nos gestes quotidiens, nous sommes déjà en rapport avec tous les vivants. La justice désigne alors le partage des nourritures. La force de ce livre consiste à tirer les conséquences politiques d’une telle philosophie, en proposant un nouveau contrat social inscrivant la question animale et l’écologie au cœur de la République et permettant à la démocratie de se réinventer.
Parution de la traduction anglaise par J. E. Smith le 21 février 2019 chez Bloomsbury.
In this original and important book, Corine Pelluchon argues for nothing less than a new social contract that does justice to the biosphere, to all life, especially other animals, as well as human life, and to future generations. On the basis of a phenomenology of food and nourishment, she shows how freedom depends on the love of life and on sharing what nourishes with others. Pelluchon also takes up the practical challenge of reimagining democratic institutions to sustain this ethics of life. Anyone interested in questions of justice and environmental or food ethics should read this book. –Mary C. Rawlinson, Professor and Director of Graduate Studies, Department of Philosophy, Stony Brook University, USA
Pourquoi avons-nous tant de mal à changer nos styles de vie alors que plus personne ne peut nier que notre modèle de développement a un impact destructeur sur le plan écologique et social ni douter de l’intensité des violences infligées aux animaux?
Relever ce défi implique de combler l’écart entre la théorie et la pratique en développant une éthique des vertus. Au lieu de se focaliser sur les principes ou sur les conséquences de nos actes, celle-ci s’intéresse à nos motivations concrètes, c’est-à-dire aux représentations et aux affects qui nous poussent à agir. Quels traits moraux peuvent nous conduire à être sobres et à avoir du plaisir à faire le bien, au lieu d’être constamment déchirés entre le bonheur et le devoir?
L’éthique de la considération prend sa source dans les morales antiques, mais elle rejette leur essentialisme et s’appuie sur l’humilité et sur la vulnérabilité. Alors que Bernard de Clairvaux fait reposer la considération sur une expérience de l’incommensurable supposant la foi, Corine Pelluchon la définit par la transdescendance. Celle-ci désigne un mouvement d’approfondissement de soi-même permettant au sujet d’éprouver le lien l’unissant aux autres vivants et de transformer la conscience de son appartenance au monde commun en savoir vécu et en engagement. La considération est l’attitude globale sur laquelle les vertus se fondent au cours d’un processus d’individuation dont l’auteur décrit les étapes.
Traduction italienne: Manifesto animalista. Il programma politico dei vegani, trad. Florian F. Casale Monferrato, Sonda, 2018.
Siamo circondati da politici che « amano gli animali », ma cosa serve davvero per sviluppare un programma che renda felici noi e loro? La causa animalista è difficile: racconta di una vita infernale per gli animali maltrattati e richiede impegno e coerenza per quanti hanno a cuore la loro condizione. Ma è una causa generosa che si batte per un mondo migliore, meno violento e più giusto. Se prima è stata considerata integralista e poi derisa, ora è data per scontata e, quindi, irrilevante. Mai è al centro dell’attenzione pubblica. Se accettiamo di guardare in faccia la realtà, ossia che il nostro mondo è intriso di sofferenza animale, la tentazione di distogliere lo sguardo è forte: cambiare è un dovere, a partire dalle nostre abitudini di consumatori, su fino a toccare le più alte sfere del potere, quelle che stabiliscono « come devono andare le cose ».